Isabelle Gaudet-Labine - 760 Rang rivière côté nord
dimanche 24 janvier 2010
J'ai retrouvé mon nom - lâché comme un chien dans un champs fraîchement hersé - en partie - quelques rangs – je suis cet étendu d'orge dressée dans le vent – mer ondulante de paille et d’épis que des sillons droits terrassent et traversent - terre à demi apprivoisée que l'on soigne - que l’on hait - étirée par le fond jusqu'à la rivière qui l'érode - lentement - avec amour - comme se nourrissent et se rongent deux corps dépendant l'un de l'autre - Mon nom a germé sur cette terre immense - en a reçu le chaos ordonné - la nécessité trouble - en toutes lettres ce nom trop long rappelle la fatigue - le désespoir - la colère ayant pleuré sur ces arpents d'enfance ridée – il rappelle aussi ces moments sans mémoire - au bout des jours - où l'on contemplait les feux du couchant sur la tête blonde de nos champs - quand le calme revenait et qu’on y passait la main – vaincu par quelque tendresse - quelque paix.
Read more...violentes
vendredi 22 janvier 2010
jours blancs jetés en poudre
le long d'autoroutes aux lumières violentes
renfort - courage
pour voir
aurai-je assez de yeux?
aucune ligne ne portera mon nom
rien qu’un espace large
où tout pourra prendre forme
Une brume un bateau
lundi 18 janvier 2010
chaque jour il s’assoit au pied de la mer pour épier la mer –
dans l’attente – il relâche son ennui
supporte l’immuable
– une brume un bateau –
- un horizon qui s’approche -
Une pièce à angles
dimanche 17 janvier 2010
Effacée?
samedi 16 janvier 2010
Hé Mylène Lauzon
Vie."
"Quelle justice? Ne pas ouvrir la porte, le sous-sol, le puits.
Bien voir la mer et abattre sa pulsion lumière, encore, ne pas
sortir, le blesser d'une main adorable et réussir qu'il dorme."
Tous droits réservés : Mylène Lauzon et Le Quartanier. Read more...
Peu
jeudi 14 janvier 2010
Les cheminées
mardi 5 janvier 2010
Tu es là. Es-tu là? As-tu protégé mon nom comme on préserve un mot dans la poche - une façon de ne pas le perdre? Dans la rue une usine un parfum de suie à peine un peu de jaune sur les murs par le soleil à peine - les pieds se projettent l’un et l’autre et le corps essaie de suivre il s’affirme dans l’espace inoccupé en grand fragile sa souplesse contraste avec le ciment qui enrobe la terre et quelques pans de ciel - sur les hautes cheminées clignotent deux lumières rouges un signal en battements de coeur pour empêcher les ailes de briser celles-là métalliques où tu déposeras bientôt ton corps - emportée. Read more...