Il vient
lundi 30 novembre 2009
Écrire c'est aussi souvent avoir envie (besoin) d'écrire et ne pas avoir d'objet d'écriture, chercher au fond de soi autour du monde sur quoi, se demander comment vers qui, pour une raison? Vraiment? Se trouver étrange ainsi tant tourmenté devant son ordinateur son papier. C'est vouloir extraire quelque chose d'un chaos si facilement blanc ; on frôle les lisières de l'absurde, on s'y vautre, c'est bon, c'est même bon longtemps mais soudain ça frappe en plein ventre en pleine face sur les deux joues deux fois plutôt qu'une on perd le souffle on regarde le tronc entre la tête et le sexe et une crevasse est là béante assoiffée de terre noire de jus de plante et de minéraux le soleil est une auréole et on hallucine des rêves aux couleurs extrêmes aux cris fauves le manque adhère à nos tissus comme une colle fraîche on a mal de vouloir plus on a mal de désirer une émotion pleine une émotion pleine.
Et le poème arrive. Il vient le poème.
Enfin.
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