Nantes

lundi 22 février 2010

Le jour a passé. Nantes. L'amour d'un frère, d'un enfant. Dans le vent froid de la Loire, les lèvres engourdissent - douleur jouissive contre la mort réveillée, ce poids balançant le nôtre. On  se tourne vers cette minuscule main, cette vie légère appuyée contre nous, tendre. Sourires.

Le pas s'allonge près des tramways au rythme du frère - wagons, secousses, ferraille - coeur ferré - on le pense alors, on entend les départs, les freins, les départs.

Partir, par les rues entrer Église St-Nicholas - ses murs criblés de balles -  les rayons blancs par les vitraux brisés. L'enfant du frère demeure silencieux, ses grands yeux fixent plafonds et ciels, n'importe quoi pourvu que nous soyons là - nous le sommes.

Le Jardin des plantes exhibe ses noms : Chêne zen, Chêne Condé, Chêne ceci-cela. Avertissement : "nos pelouses centenaires sont réservées aux petits oiseaux".

Effluves de roses naissantes.  Le tronc pétrifié d'une femme - les fesses parfaites, la courbe du dos et de l'épaule - agite l'air d'une puissance minérale. Printemps. Donne à ressaisir le crin des heures, à le tenir fermement en direction de.

Bel et bien sans honte embrasser. Le jour, l'enfant, le frère, la vie ses morts - tout cela Nantes. Bientôt Paris. Puis Montréal, à nouveau.

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Extrait

il n'y a pas de lieu
à heure à coeur fixe

c'est en mentant que nos pleurs
sont beaux

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Phare

samedi 13 février 2010

c'est le temps de partir
doigts perchés sur le rebord
des vitres
 - pour l'heure je fonce -
désagonise les jours
orfèvrerie des passages 
dans le gris Paris
bleu le phare des yeux

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de nuit brisée

jeudi 11 février 2010


Trop de tristesse enfermée en soi - dans les replis - surgit au soir alors que la lune
disparaît - dans la lumière bleue de villes
couveuses d'infini - caresse sans nom par ici pute petite entre les draps par ici passe
une rue creusée de sel.

Toutes ces nuits où l'on perd.

Abîme secoué -

les

sanglots.

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Le pardon

mercredi 3 février 2010




ne prendrai pas froid
m’habillerai bien
métro filant chanterai bas
The Great Escape

courriels no. 2 – 9 – 17
une fois rayée
la date sera libre

« je » cavalera un peu plus loin

- m’apprendras-tu le pardon?

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Pangée

Pangée

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Isabelle Gaudet-Labine publie Mue aux Éditions La Peuplade en 2011, Entre l’acier et la chair aux Éditions du Noroît en 2009, et Des ombres en formes d’oiseaux en 2005. Elle participe à de nombreux événements littéraires et fait plusieurs lectures à Montréal, ainsi que dans diverses régions du Québec, et à Paris. Ses poèmes sont publiés dans les revues Estuaire, Moebius, Exit, l'Oiseau-Tigre et traduits en espagnol dans la revue en ligne El coloquio de los perros. En 2012 elle dirige un no de Moebius sur le thème des arts martiaux. Elle collabore depuis 2009 à la revue d’art Le Sabord.

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